Dès le 1er mars, une nouvelle taxe sera d’application en Belgique. Elle visera ce qu’on appelle « l’économie collaborative ».

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Autrement dit, tous ces services proposés sur Internet, par des particuliers. Un précompte professionnel de 10% sera désormais perçu. Les journalistes Martin Vachiery et Pascal Noriega nous l’expliquent en détails.

L’économie collaborative fonctionne comme un réseau de citoyens, qui proposent ou s’échangent des services. Un type d’économie qui génère plusieurs millions d’euros rien qu’en Belgique. Désormais, elle sera encadrée et taxée dans un secteur en particulier : celui des services.

ListMinut’, une jeune société bruxelloise, met en relation 50.000 clients avec un millier de prestataires, pour du bricolage, jardinage ou baby-sitting. Dès le 1er mars, elle prélèvera 10% de précompte professionnel à ses collaborateurs. « Je ne pense pas qu’il va y avoir de conséquence pour le client parce que c’est une valeur ajoutée qui va être offerte par le site, mais il faut savoir que nous, on prélève déjà une commission sur les transactions. Le prestataire ne devra plus faire sa paperasse, c’est nous qui nous occuperons de tout, et tout sera déclaré automatiquement », explique Jonathan Schockaert, le cofondateur du site de services ListMinut’.

Chaque Belge peut gagner de l’argent en dehors de son travail, dans une limite plafonnée à 5.000€ par an : c’est ce qu’on appelle « les revenus divers ». Des revenus qui seront donc prochainement taxés à 10%. Avec cette mesure, le gouvernement fédéral espère récolter entre 15 et 20 millions d’euros annuels. « Il y a toute une série de gens qui investissent soit en travaillant soit en lançant des plateformes collaboratives et il y avait une forme de flou juridique. Bien évidemment ça induit un risque pour les investisseurs, pour les entrepreneurs et même pour les clients. Donc là on clarifie la donne, on organise les choses », précise l’économiste Bruno Wattenbergh.

Malgré certaines idées reçues, la plupart des acteurs du secteur de l’économie collaborative défendent eux aussi ce nouveau régime fiscal. « Aujourd’hui on peut toujours débattre de « est-ce que 5 000€ c’est assez ou pas », « est-ce que 10% c’est assez ou pas »… Peu importe, au moins ça donne un cadre clair et ça permet d’avoir des réponses pour nos utilisateurs », ajoute Jonathan.

Cette taxe ne concerne en revanche par les plateformes de location occasionnelle d’appartements comme Airbnb, car ces rentrées financières sont considérées comme des revenus immobiliers.

Source : RTL-TVI

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